par Vince » 07 Déc 2005, 02:43
Hi,
review courtesy of Playing The Angel.com
Voici une review critique du show de Montréal, qui je l’espere, présentera de maniere moins passionnée et plus factuelle le premier show francophone de la tournée 2005-2006.
Tout d abord, je tiens à noter l’ouverture des yeux et des oreilles de TRES nombreux fans et medias concernant Exciter, album qui avait étrangement été encensé par ces mêmes fans et medias. Aujourd’hui encore dans un tabloïde people de Montréal on pouvait y lire « son dernier album, Exciter, qui est sorti en 2001, n’était toutefois pas réussi : on avait l’impression que la formation prenait des valiums à cette époque là » (Star Systeme, 05-11-2005).
Il est dommage que de tout temps les fans ne soient capable que de faire une basse surenchere dénuée de tout sens critique. Hors, il semble que les rares reviews factuelles sont encore pour cette tournée noyées sous les ruisseaux de bons sentiments et autres dégoulinages sirupeuses, d`où la nécessité d’une review qui puisse enfin donner quelques infos impartiales (et vérifiable).
Avec une température avoisinant le zéro, le temps était plutôt doux pour ce dimanche 4 décembre 2005 : un peu de neige restait présente sur Montréal, mais rien à voir avec les hivers 2002-2003 et 2003-2004.
Le concert de DM au Centre Bell est le grand événement de cette fin d’année apres les deux soirées de U2 en novembre. Le concert n’est pas complet, il reste des places sur admissions.com et sur Ebay, et pas forcément des mauvaises places. Il semble bien que jusqu’au dernier moment des gens aient acheté des places, d’ailleurs bcp semblent avoir du mal a s’en séparer : on le verra ainsi dans le spécial années 80 de la radio ckoi de Montréal, avec entre autres une « épaisse » qui aura bcp de mal à expliquer où se trouvaient ses places dans la salle… La radio fera d’ailleurs un spécial DM de 30 minutes en diffusant quelques titres du groupe, l’animateur partant ensuite au show…
19 heures : arrivée au Centre Bell, gros pavé en plein milieu de Montréal (bonjour le stationnement), qui à l’extérieur ne differe pas d’un immeuble banal.
Le parking du Centre est surtaxé à 12 dollars (8 d’habitude), et l’organisation du parking est particulierement chaotique. Bref on se gare, et on monte faire la queue devant une des entrées de la patinoire. En effet, le Centre Bell est comme l’intégralité des salles en Amérique du Nord dédiée au sport, ici le hockey national (home des Canadiens). Autant l’intérieur de la salle fait penser à Bercy, autant la comparaison s’arrête là : parking nullissime, ergonomie des allées de circulation qui font penser au pire en cas de feu ou de bousculades, personnels particulierement imbuvable à part les chefs en costard cravate. Pour les données techniques, j’y reviendrais plus longuement au fil du récit qui va suivre.
Premier étonnement : pratiquement aucun tee-shirt de DM. Les billets (ouverture de la porte principale à 19h15) sont scannés pour éviter les contrefacons, et confirmation du premier point, les stands de merchandising font un bide relatif, à part les pitounes blondes de 35 ans qui s’achetent quelques gadgets, Les tee-shirts vont de 30 à 45 Euros, le tour book est à 15 Euros. Gros pourcentage de torches, qui bière à la main, vont en gang de filles assister au concert. Rapidement, le second point qui me frappe, c’est l’ambiance « concert germanique » avec la Biere en général de bataille dirigeant les troupes… Bon je n’ai jamais été un fan de biere (ma seule drogue c’est le saucisson), mais je sais que l’ambiance d’un concert avec et sans est tres largement différente…
Le public, en bonne langue de pute, me semble donc plutôt « touriste » et malheureusement cela sera assez confirmé au cours de la soirée.
La salle se remplit tres doucement, les places au quatrieme étage (un étage plus haut que Bercy) resteront vide un bon moment. Il semble y avoir environ 13000 personnes, et le parterre et les étages 1, 2 et 3 seront plein au début du show de DM, mais vraiment au dernier moment.
Point tres désagréable et malheureusement sale manie des promoteurs d’Outre-Atlantique, le placement obligatoire. Merci mon Dieu, j’espere que cette saloperie n’arrivera jamais en Europe ! Impossible virtuellement de changer de place, avec une sécurité de petits merdeux habillés style « policier canadien » en chemise bleue et talkie-walkie d’épaule… Ceux-ci feront chier le moindre mec « suspect » au cours du show, et malheur au gars qui fume une cigarette ou un joint ! Il sera viré manu militari par les équipes qui checkeront au moins 3 à 4 fois durant le show de DM chaque zone placée. Bref, un cauchemar pour les tapers.
Le Centre Bell n’est qu’au tiers rempli lorsque la premiere partie rentre sur scene : The Bravery, s’ils n’ont aucun rapport avec DM et font du rock typé Franz Ferdinand – Néo punk rock mélodique, n’en sont pas moins intéressants à regarder. Plutôt un tres bon son en tout cas sur le coté de la scene (moins bon pour DM). Leur set de 35 minutes commencé vers 19h55 apres un petit message de la production (faut pas fumer, faut pas enregistrer, et autres conneries de bon aloi), se finira vers 20h30. La salle ensuite va se remplir jusqu’au début du show de DM.
En moins de 30 minutes la salle sera alors bien remplie, et la scene prête à recevoir le groupe.
Un nouveau point plutôt pénible mais déjà cité : la sécurité. Pendant des années, et comme pour certaines salles de Paris, plusieurs tapers de la ville filmaient et enregistraient, tout en proposant de maniere outranciere VHS et CDrs des concerts. Il semble que les salles (Club Soda, Centre Bell, Forum, Metropolis), aient pris la mesure de cela, et la sécurité a BIEN été renforcée.
21h00 : soudain les lumieres s’éteignent et la backing tape technoïde fade out… et en 2 secondes l’intro de DM commence… Je souhaites bien du courage aux tapers de DM…
La salle semble bien répondre (faut dire que grâce à une grosse c…. de sécu j’ai du laisser mon sac et mes boules quies à l’entrée...), et la salle reste dans le noir complet pendant environ 2 à 3 minutes. Lorsque le groupe arrive, éruption du parterre, avec l’arrivée de Dave, Martin et Andy.
Malheureusement, le public ne semble pas connaître les titres, à part ceux de Violator et vaguement les vieux classiques. Cela sera confirmé par des fans en zone basse ou en parterre. Pour la plupart des titres, il faut attendre presque 15 secondes pour avoir une réponse de la foule. BCP de fans feront des aller-retour pour chercher de la biere, bcp parleront durant le show, et les nouveaux titres et les titres obscurs (GL...) seront moyennement recus.
A Pain That I'm Used To : le son est TRES FORT ! les premieres reviews de fans ne sont pas fausses, le son du concert sera vraiment tres fort, comme jamais un show de DM ne l’a été je pense.
Globalement le groupe est similaire à lui-même : Dave et ses danses, Andy et les siennes derriere son clavier, Martin et ses sauts de puces à la guitare avec son « charmant » bonnet en lama crevé… Comme on le verra durant le show, certains titres de DM FROLENT le METAL de part les arrangements et par la puissance du son.
JOHN THE REVELATOR : pas grand-chose à dire, le public découvre les jeux de lumieres, les écrans géants, les caméras qui filmeront intégralement le show (mais servent en gros à rien car ce qui est diffusé sur les écrans est presque non regardable vu les effets spéciaux qui y sont appliqués).
A Question Of Time, POLICY OF TRUTH : globalement bonnes versions de ces deux classiques. A Question Of Time est bien meilleure que sur la tournée Paper Monsters…
PRECIOUS : Premier gros couac… Comme l’ont dit d’autres fans, le titre ne rend vraiment pas en live, les synthés et les percus n’arrivant pas à se marier. On voit bien d’ailleurs que la version studio est hypra électronique et possede un niveau global sonore plus faible que les autres titres.
WALKING IN MY SHOES / I FEEL YOU : deux titres qui faisaient peur à beaucoup, dont votre serviteur. Hé ben pas de peur à avoir, les versions sont même supérieures aux versions de 1993-1994, avec de beaux effets de projection ! Une bonne surprise donc.
SUFFER WELL : troisieme single de Playing The Angel, le titre passe vraiment bien en live, avec Martin à la guitouze qui se prend pour un vrai guitar hero…
DAMAGED PEOPLE / HOME / I WANT IT ALL : je ne pardonnerait jamais à DM d’avoir rajouté deux titres acoustico-merdeux dans la setlist de leurs tournées depuis 2001. Damaged People et I Want It All sont les canards boiteux de la tournée, le tempo HYPRA métal et la puissance du show sont détruits par ses deux titres. Home a été joué de maniere bien expérimentale, difficilement reconnaissable, avec un Martin dont la voix fut une grosse déception sur cette tournée. Autant Dave assure tjs autant, autant Martin fut vraiment lui aussi touriste sur cette tournée…
THE SINNER IN ME : bon, pour moi, ce titre était encore un probleme de la setlist. Bcp de fans semblaient l’aimer à la sortie de l’album, moi pas trop.
Ma surprise fut GRANDE en concert : le début est trip hop comme sur l’album, mais vers la fin, Eigner pête les plombs, et le titre prend une tournure METAL étonnante !
On se croirait limite durant un show de Slayer (genre War Ensemble !)…
Donc encore une bonne surprise.
BEHIND THE WHEEL : ceux qui ont aimé le 101 et Music For The Masses vont adorer, la version est vraiment excellente !
World In My Eyes / Personal Jesus / ETS : bon, c’est avec ses trois titres que l’on voit que le public de 25 à 40 ans est bien composé de gens ayant aimé DM avec Violator et basta. Bref ce qui passe à la radio quoi… Sur ETS, Dave présentera Andy, avec une tres grosse réaction positive du public bien étonnante… Andy se la jouera pas mal durant tout le show, allant au rappel taper dans les mains du public du parterre…
Pemier rappel : nous sommes à environ 90 minutes lorsque Martin revient pour SOMEBODY, titre qui sera MASSACRE par Martin… Stupeur pour moi, et pour pas mal de fan. Performance médiocre.
Just Can't Get Enough suit, pas bcp de chaleur dans cette performance similaire à celle du Singles Tour.
EVERYTHING COUNTS : tres bonne surprise, tres bonne version, bien meilleure que celles de 1990 et 1993-1994 ! Bonne surprise !
Le groupe requitte la salle, bcp de gens pensent que c’est fini. Un des gars sur le coté de la scene entrée artiste fait des signes vers la foule pour l’encourager à augmenter les cris… Le groupe revient pour Never Let Me Down Again, bonne version avec passage jouissif de Dave les bras en l’air, faisant monter la pression avant de donner le tempo à la foule pour les marées de bras… Dave présentera ensuite Martin, avec bien entendu bcp de succes…
GOODNIGHT LOVERS : ovni sur cette tournée, où l’on voit Andy jouer le titre, et le reste du groupe faire les backings, Gordeno rejoignant Eigner pres de la batterie. GROS BIDE de la soirée, le titre est à peine joué, personne ne connaissant les paroles… Version courte donc…
Ensuite, les lumieres se rallument au bout de pres de 121 minutes de show.
A part le public qui fut trop touriste et beauf à mon goût (pas fan quoi), la salle merdeuse, les titres acoustiques et la perfo médiocre de Martin… ce fut finalement un bon show, mais je n’aurais pas signé de nouveau pour d’autres avec ces conditions nord-américaines…
Pour couronner le tout, l’ergonomie de la salle est minable, un feu, une bousculade ferait de tres gros titres de journaux… et de nombreux morts ! Sans parler du parking minable, avec AUCUN ESCALIER, ventilation nulle, systeme de sortie inexistant… Bref, je ne remettrais plus jamais les pieds dans cette salle…
See You
Vince