Les magazines de presse : articles sur Depeche Mode

Spreading the news around the web. Les dernières news et rumeurs sur l'actualité du groupe.

Messagepar stephen.mode » 17 Oct 2005, 14:43

je viens d'acheter ROCK and FOLK et j'ai été étonné voir dégouté que c'est c...n'est même pas eu l'idée à défaut de mettre leur visages sur couverture d'au moin mettre le nom du groupe en avant .DEPECHE MODE est quand un groupe de 25 ans culte qui de plus sort un nouvel album :colere:
"que la DEPECHE MODE attitude soit avec toi"
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Messagepar StrangeDisease » 17 Oct 2005, 15:42

Rock & Folk - Novembre 2005

« Voilà la défonce » DEPECHE MODE
Ils nous ont tout fait : növö playboy, autistes techno et retour de rehab.
C’est quoi l’histoire cette fois, demande Georgina Tacou ?

Un hôtel chic de la capitale. Ce n’est pas sans émotion que nous nous rendons à la rencontre de Dave Gahan, hooligan baryton revenu non sans mal d’outre-tombe. Mais aujourd’hui, grande nouvelle, Gahan signe enfin, et pour la première fois depuis vingt-cinq ans, trois titres du nouvel album. Faveur obtenue à l’arraché à l’issue d’un chemin de croix qui faillit lui coûter la vie. Master ans Servant ? Récit d’une victoire.

Difficile de tuer le père
Impossible d’étiqueter Depeche Mode. Les qualificatifs les plus improbables se sont succédés pour tenter de définir leur griffe : dark-pop, death-disco et autre Roxy Music meets Joy Division… Gahan sourit : « Essayer de définir Depeche Mode, c’est comme essayer de faire rentrer un Lego rond dans une ouverture carrée. » Celui qui nous parle n’est plus la rock star junkie et grungy affalée dans son cuir, mais un lad en costume sombre, presque timide, et au sourire un peu las. Le chanteur confiait en 2003 que Depeche Mode, à l’époque de l’énorme succès de « Songs Of Faith And Devotion », était pour lui devenu comme un film dont Gore était le réalisateur et dont lui n’était plus que l’acteur frustré. Filant la métaphore, il explique : « J’ai eu envie d’intervenir sur le scénario, voire de passer derrière la caméra. Il fallait que je montre un peu plus de moi-même. Ce qui commençait à poser problème au bout de quinze ans de carrière, c’est que l’on jouait des rôles déterminés dans le groupe. Ce genre de configuration fonctionne jusqu’au jour où on risque de devenir une parodie de soi-même. » Mais Gore, grand caporal à la main de fer, ne lâche pas la corde. Gahan contrarié dans son besoin d’expression artistique et les deux pieds déjà dans la spirale de l’autodestruction perd également à cette époque son seul soutien au sein du groupe, le clavier et brillant arrangeur Alan Wildes, qui quitte le navire en 1995 pour fonder Recoil. « Ultra » sort en 1997 avec Gore toujours seul maître à bord. Difficile de tuer le père. Frustrations, querelles intestines, divorces, couplés avec le succès et l’épuisement de tournées monstres et c’est la chute libre. On voit dans les clips d’Anton Corbijn de l’époque un Gahan en pleine dérive, amaigri, dans des mises en scène évoquant la folie. Alcool, héroïne, tentative de suicide. « Je me foutais de tout, je ne ressentais plus rien. Un soir, à Los Angeles, j’ai mis le feu à ma maison et je l’ai regardée brûler de l’intérieur, assis sur un canapé, pendant que les pompiers couraient dans tous les sens. La vie ne m’intéressait plus. Mais quand mon cœur s’est arrêté de battre pendant plusieurs minutes suite à une overdose de speedball, j’ai entendu une grande voie à l’intérieur de moi-même qui disait : ‘C’est mal, c’est mal.’ A ce moment, j’ai compris que non seulement ma vie ne m’appartenait pas, mais surtout, j’ai su que je voulais vivre. »
Gahan commence à remonter la pente, mais c’est toujours sous la brillante houlette de Gore que sort l’excellent « Exciter » en 2001. Gahan va alors régler leur compte à ses démons, avec un album solo autobiographique, « PaperMonsters » (2003). Enfin désintoxiqué, il se révolte et menace de quitter le groupe si on ne le laisse pas composer. On le sent un peu mal à l’aise au moment d’évoquer cette âpre lutte d’influence. « Mon album solo m’a donné confiance. Au début, je voulais écrire la moitié des chansons, mais Martin était inquiet pour la cohésion du disque. Alors finalement, on est tombés d’accord pour trois titres. De toute façon, c’était ça ou Depeche Mode allait disparaître… »

Ne plus toucher aux drogues
« Playing The Angel » incarne donc le coup de lance-pierre de David Gahan contre son Goliath personnel. Le phrasé monocorde et dépassionné du Gahan d’antan s’est adouci d’une puissante mélancolie sur ses sombres ballades, « Nothing’s Impossible » et « Suffer Well », mais l’ombre sévère de Gore qui plane dans les chœurs sur « I Want It All » rappelle tout de même qui porte la culotte. Un album fragile où l’on sent les compromis arrachés avec les dents. Il fonctionne sur un binôme Gore/Gahan renouvelé et ouvre enfin une brèche pop trop longtemps fermée. Entre la figure christique d’un Gahan sacrificiel et la théocratie égratignée de Gore, l’ « Ange » qui donne son titre à l’album n’est peut-être pas finalement celui que l’on croyait. Sevré de ses addictions, remarié et deux fois père, Gahan nous rassure : « J’ai hâte de repartir en tournée. J’apprécie toujours le sexe et le rock’n’roll, même si je ne peux plus toucher aux drogues. Monter sur scène, voilà la défonce, là où je peux évacuer toute mon énergie, positive ou négative. Ce qui a changé, c’est que maintenant je m’en souviens le lendemain ! »
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Messagepar jb » 17 Oct 2005, 16:16

Un article trouvé sur tf1.fr :

Depeche Mode revient du côté sombre
Par Fabrice AUBERT
Musique : Depeche Mode revient du côté sombre

Quatre ans après "Exciter", le trio anglais publie son onzième album studio. "Playing the angel" se distingue par sa noirceur, notamment au niveau des textes, et ses sonorités électro.

Créé le 17 octobre 2005
Mis à jour le 17 octobre 2005 à 16h09

Encore une fois, et peut-être plus que par le passé malgré le parcours sinueux du groupe, le nouvel opus de Depeche Mode n'a jamais failli voir le jour. D'un côté, Dave Gahan, cantonné au chant depuis plus de vingt ans, mais fort du succès d'estime de "Paper monsters", son album solo sorti en 2003, exigeait de placer plusieurs de ses propres chansons pour poursuivre l'aventure. De l'autre, Martin Gore ne semblait pas spécialement décidé à laisser son alter ego mettre son nez dans la composition, son domaine réservé.

Bref, les "devotees" n'espéraient plus grand-chose de la part du trio originaire de Basildon -Andy Fletcher est toujours là pour jouer le médiateur entre ses deux compères. Mais chacun ayant mis de l'eau dans son vin, "Playing the angel" ("Faire l'innocent") débarque donc dans les bacs quatre ans et demi après "Exciter".

Gore influencé par son divorce

Ce onzième album de "DM" est sûrement le plus sombre. C'est en effet peu dire que le contexte dans lequel il a été élaboré -Martin Gore était alors en plein divorce- se retrouve sur les textes. Les titres des chansons sont à eux seuls tout un programme : "A pain that i'm used to" ("Une douleur à laquelle je suis habitué"), "Damaged people" ("Des gens abîmés") ou encore "The darkest star" ("L'étoile la plus sombre"). L'âme du groupe raconte ainsi les conséquences de sa séparation sur ses deux enfants dans "Precious", le premier single. Ou écrit que "douleur et souffrance frappent toujours là où cela fait mal/Sachant que l'on ne peut pas perdre ce que l'on ne possède pas". Sans surprise, ses thèmes favoris, sexe et religion, sont très présents. Mais là aussi, le pessimisme règne dans "The sinner in me" ("Le pécheur qui est en moi") et "John the revelator" ("Jean le prédicateur"), où -c'est assez rare pour le signaler- il prend une prise de position politique ferme contre les extrémistes.

Pour sa part, Dave Gahan, qui a finalement réussi à placer trois de ses morceaux, n'est pas en reste. Avec "I want it all" ("Je veux tout"), qualifié d'autobiographique, il explique qu'il n'est jamais satisfait et finit par être attiré par ce qui est mauvais pour lui. Sur "Suffer Well" ("Bien souffrir"), il relate qu'il ne "fait que (se) cramponner à bien souffrir" ("I just hang on/Suffer well"). Son dernier titre "Nothing's impossible" ("Rien n'est impossible") est néanmoins la seule note d'optimisme sur les onze de "Playing the angel" (la douzième piste est un interlude instrumental sans intérêt).

Gahan toujours parfait au chant

Si le fond n'est donc pas très joyeux, la forme, sans l'être spécialement, atténue cependant cette noirceur. Produit par Ben Hillier, qui a notamment collaboré avec Blur pour "Think tank", "Playing the angel" est plus rapide que ses deux prédécesseurs. En majorité électronique et synthétique, il est toutefois assez éclectique grâce aux guitares et la batterie en arrière-fond. Et il faut noter le travail évident apporté à la recherche de sonorités inhabituelles.

On navigue ainsi entre électro-pop dont Depeche Mode s'est fait la spécialité ("A pain that I'm used to be", aux sirènes stridentes), new-wave du début des années 80 remis au goût du jour ("Lilian"), pop-rock classique ("Suffer well"), tendances industrielles ("The sinner in me"), voire notes asiatiques ("Damaged people"). Quelques morceaux plus lents ralentissent le rythme, parfois sur des ambiances oppressantes ("The darkest star") ou planantes ("I want it all"). De son côté, même s'il n'est pas très original et peu représentatif du reste, "Precious" est en revanche efficacement formaté pour les radios. Le tout est porté par un Dave Gahan, qui malgré sa quarantaine bien entamée, apporte son chant puissant comme sur "John the revelator", sorte d'électro-rock où il retrouve les accents de son album solo. Enfin, comme d'habitude, Martin Gore passe deux fois derrière le micro principal ("Macrovision" et "Damaged people"), mais loin du niveau de ses interprétations antérieures.

Au final, alors qu'on aurait pu craindre qu'il ne soit qu'un album de commande pour terminer le contrat qui liait Depeche Mode à EMI, "Playing the angel", sans atteindre la qualité d'un "Violator" (est-ce d'ailleurs possible ?), est une bonne surprise. Reste à savoir, comme à chaque fois avec un groupe tellement tourmenté, si elle ne sera pas la dernière.

Huit concert en France

Promotion oblige, Depeche Mode débute début novembre une nouvelle tournée, baptisée "Touring the angel". Après l'Amérique du Nord, elle débarquera en Europe début 2006. Pas moins de huit prestations sont prévues dans l'Hexagone : Marseille (1er février), Toulouse (3 février), Lyon (5 février), Paris-Bercy (21-22-23 février), Amnéville (24 mars) et Douai (25 mars).
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Messagepar StrangeDisease » 17 Oct 2005, 18:07

Est-ce que ça en intéresse certains que je mette l'article de Rolling Stone d'octobre en entier ? Vu qu'on n'a eu que des bribes commentées par-ci, par-là, ce pourrait être instructif pour ceux qui ne l'on pas lu en entier. Mais il est long...
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Messagepar jb » 17 Oct 2005, 19:28

Tu n'as pas un scanner et un logiciel d'OCR pour gagner du temps ? ça m'intéresse mais ne passe pas 15 jours dessus pour autant...
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Messagepar dave1er » 17 Oct 2005, 20:07

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Messagepar StrangeDisease » 17 Oct 2005, 20:27

jb a écrit:Tu n'as pas un scanner et un logiciel d'OCR pour gagner du temps ? ça m'intéresse mais ne passe pas 15 jours dessus pour autant...

T'inquiètes pas pour ça (je disais "long" pour la taille du texte) :

Rolling Stone - Octobre 2005

Après plus de vingt ans de carrière, dont dix passées à s’engueuler, Depeche Mode atteint, sur Playing The Angel, des sommets qu’il n’avait pas fréquentés depuis la fin des années 80. Par Frédéric Valion

Ménage à froid

Cinq mètres séparent Dave Gahan et Martin Gore. Cinq petits mètres, une douzaine de bouches bavardes, quelques verres de vin blanc français maculés de rouge à lèvres et un épais nuage de fumée laiteuse que la brise pousse des grills, où crépitent d’appétissantes crevettes géantes, vers les invités. Nous sommes au début du mois de juillet, dans les jardins du massif hôtel particulier londonien que Depeche Mode a choisi pour présenter à la presse musicale européenne son onzième album, Playing The Angel, à paraître le 17 octobre prochain. David Gahan, son chanteur, et Martin Lee Gore, l’auteur de toutes les chansons du groupe depuis 1982, sont présents et, en professionnels roués à l’exercice, donnent volontiers le change à la grosse cinquantaine de journalistes et de techniciens du disque qui se sont pressés autour du buffet chic dressé à l’extérieur à leur attention. Andrew Fletcher, troisième membre du groupe, a quant à lui décidé de laisser ses anciens camarades de lycée se débrouiller seuls, ce qui ne manque pas de dégrafer les langues – surtout les mauvaises – qui, depuis maintenant vingt-cinq ans, spéculent sur son rôle indistinct au sein de Depeche Mode, dont il est pourtant l’un des membres fondateurs. Et qui constatent aujourd’hui avec une pointe d’ironie que « Fletch » - dont la contribution à la légende de Depeche Mode se résumerait à une « instabilité mentale » très rock’n’roll diagnostiquée lors du Devotional Tour (1993-1994) qu’il termina au lit sous tranquilisants – a une fois de plus d’autres chats à fouetter.

Le soleil, qui lui n’a de toute façon jamais vraiment eu droit de cité chez Depeche Mode, n’est pas non plus au rendez-vous. Dommage, pour une fois, car il ne manque plus que lui pour transformer l’endroit en véritable jardin d’Eden. Toutes bouclettes dehors, flanqué de ses deux filles Ava et Viva (âgées respectivement de 10 et 14 ans), Martin Lee Gore, peau tannée par le soleil de Santa Barbara où il réside depuis quelques années, est parfait dans le rôle d’Eve. Dave Gahan, en jeans foncés, T-shirt blanc et veste de couturier italien, fait, à 43 ans, un Adam aussi discret qu’étonnamment juvénile. La salade de fruits frais remplace idéalement la pomme du péché. Les serpents sifflent. Bref, rien ne manque à ce tableau idyllique, si ce n’est précisément l’idylle. Car cinq mètres séparent toujours Dave Gahan de Martin Gore, un peu comme si un lien puissant mais invisible – dans le jargon, on appelle parfois cela un contrat – les gardait de réduire cette distance, les obligeant à exécuter un pas de deux étrangement symétrique au milieu de la foule, aveugle à ce tango du désamour.
Le torchon ne brûle pas, chez Depeche Mode, il se consume, entre deux bouchées de burger végétarien. Il y a deux ans, à l’occasion de la sortie de son premier album solo, ce Paper Monsters en forme de bilan thérapeutique, Dave Gahan, confiait dans ces pages qu’il en avait assez de n’être considéré que comme un simple instrument, et qu’il ne retournerait pas en studio avec Depeche Mode si Martin Gore s’entêtait à lui interdire toute implication dans le processus d’écriture des chansons du groupe. Mais si les choses semblent avoir depuis évolué en faveur du chanteur, qui cosigne trois des douze titres de Playing The Angel (« Jouer à l’Ange » en français, preuve que Martin Gore n’a pas encore perdu son sens de l’humour tordu), ces petits arrangements avec les maux ne sauraient suffire à combler l’abîme que dissimulent ces cinq tout petits mètres, au fond desquels travaille un torrent d’humeurs acides depuis le jour où Dave Gahan a fait part de ses velléités d’auteur au reste du groupe, à la fin des années 80.
« Ma première chanson, je l’ai écrite il y a très longtemps avec un type du nom de Daryl (Bamonte, ingénieur du son assistant sur l’album Violator en 1990, et qui remplacera Fletch aux claviers trois ans plus tard sur la tournée Devotional Tour – ndr), se souvient le chanteur. Elle s’appelait « Love And Trust ». Franchement, elle n’était pas si affreuse que ça, mais devant le manque d’intérêt du groupe, je n’ai pas insisté. »
Un torrent qui a pris les proportions d’un fleuve depuis la démission du claviers et arrangeur Alan Wilder qui, après treize ans de loyaux services, claqua brutalement la porte du groupe en 1995, rompant les équilibres fragiles qui s’y étaient créés, et menaçant dangereusement sa pérennité. « Il y a toujours eu deux clans à l’intérieur de Depeche Mode », concédait Martin Gore en 2003, interviewé à l’époque pour la sortie d’un disque de reprises, Counterfeit², avant de poursuivre, cruel : « S’il nous arrivait autrefois de sortir tous ensemble faire la fête, ce n’est plus le cas depuis longtemps car nous ne partageons plus du tout les mêmes intérêts. Dave (victime, entre 1994 et 1995, de plusieurs arrêts cardiaques et overdoses – ndr), par exemple, a une vie très différente de celle qu’Andy et moi menons : il ne boit plus une goutte d’alcool… »

Mais quel groupe s’imaginait-on donc rencontrer aujourd’hui ? Les frimeuses en casquettes de cuir et lunettes fumées (« Si on les croisait aujourd’hui dans la rue, on les rouerait de coups ! », plaisantent leurs versions 2005) de « I Just Can’t Get Enough », l’hymne filou qui, en 1981, propulsa Martin Gore, Dave Gahan, Andy Fletcher et Dave (sic…) Clarke (parti un an plus tard pour former Yazoo, puis Erasure) au sommet des hits parades européens ? Les jet-setters expressionnistes de l’hédoniste – et indispensable – Violator, album paru en 1990 qui reste sans doute le plus ambitieux et abouti de Depeche Mode à ce jour ? Les zombies schizos de Songs Of Faith And Devotion qui, sous assistance médicale, conquirent définitivement le cœur des Américains trois ans plus tard avec leur électro-blues cocaïné ? Ou encore les fantômes d’Exciter, dernier album en date du groupe, qui retrouva il y a quatre ans avec ce disque désincarné une forme de sérénité dans l’abstraction ?
Sans doute un peu de tous ceux-là à la fois, mais l’on ne s’attendait certainement pas à tomber, un peu gênés, au milieu d’une réunion d’anciens camarades de lycée devenus incapables de se parler autrement que par manager interposé – on exagère à peine. Meurtre dans un jardin anglais : les lois qui régissent l’existence de Depeche Mode, groupe de toutes les audaces (capillaires et vestimentaires incluses), tiennent aujourd’hui plus du règlement interne d’entreprise que du code d’honneur scout – ou de celui de la Boys Brigade de l’église de Basildon, à une cinquantaine de kilomètres de Londres, dans laquelle Andy Fletcher enrôla un jour Martin Gore.
D’entreprise, il sera d’ailleurs beaucoup question à la tombée du jour, dans les salons moelleux qui termineront d’engloutir ce qu’il restait au jardin de curieux, de Very Important Pique-assiettes, de petites et de grandes mains du music-business. Là, on échangera entre adultes consentants quelques détails choisis sur le planning du groupe, dont la tournée mondiale débutera aux Etats-Unis au mois d’octobre et fera halte en France entre le 1er février et le 25 mars prochains pour une série de sept concerts – dont deux à Paris Bercy. On évoquera également, enthousiaste, le premier single extrait de Playing The Angel, ce « Precious » en forme de machine à remonter le temps qui devrait être disponible à la vente sous forme de sonnerie téléphonique quelques semaines avant sa mise en bacs – pour les croquettes de poisson musicales, il faudra encore attendre un peu.
Bref, on parlera d’à peu près tout, à l’exception du départ en retraite imminent de Daniel Miller, patron de Mute Records et « découvreur » du groupe, dont les accords contractuels prennent fin avec la livraison de Playing The Angel. Et à l’exception aussi de musique. Ahurissant lorsqu’on découvre qu’un groupe que l’on s’imaginait prêt à rendre les armes, gangrené jusqu’à l’os par d’insolubles conflits d’ego, est sur le point de publier l’un de ses albums les plus réussis, après vingt-cinq ans de carrière.
Un disque racé et autoritaire, auquel on pourra toujours reprocher d’être moins aventureux que son prédécesseur, le splendide Exciter, mais qui illustre l’étonnante vitalité créative de Depeche Mode, capable de se réapproprier les idiomes d’un genre dont il a déjà réformé la grammaire tout en s’inscrivant ostensiblement dans un présent qui, de remixes poussifs (Linkin Park) en reprises fainéantes (Marilyn Manson), ne cesse de lui chercher des poux dans la tête. Bref, capable de faire du Depeche Mode sans donner l’impression de refaire du Depeche Mode. Comme si, avant de basculer dans les douves de l’histoire, le groupe avait une dernière fois décidé de faire – et de garder la – face.
« Ces deux dernières années, nous nous sommes tous les trois concentrés sur des projets personnels, si bien qu’au moment de remettre le pied à l’étrier, nous étions tous très inquiets de savoir comment nous allions interagir, surtout après un break aussi long, confesse Martin Gore, peu disposé à évoquer les revendications de son chanteur. Qui plus est, beaucoup de gens se demandaient si nous avions encore la « touche » Depeche Mode, et si nous étions capables de la reproduire. Nous avons donc réservé cinq premières semaines de studio afin de tester les dispositions de chacun. Si nous avions commencé à nous engueuler tous les jours, nous nous serions vite demandé quel était l’intérêt d’enregistrer un album dans le chaos, sachant qu’au bout, avec la tournée, ç’aurait été pire encore. Personne n’avait envie de revivre ce que nous avions vécu à l’époque de Songs Of Faith And Devotion. La seule bonne raison d’enregistrer un nouveau disque, c’était de le faire en tant que groupe, comme autrefois. »
Pas encore grand-mère, et toujours pas moustachu, c’est un édifiant constat que livre, entre les mots, celui qui a pris les rennes de Depeche Mode après la parution du premier album du groupe, Speak And Spell, disque sur lequel il n’avait à l’époque cosigné qu’une chanson : sans mode d’emploi, la machine Depeche Mode menaçait donc, au mieux, de tourner à vide, et au pire, de s’emballer. Sans mode d’emploi et surtout sans maître d’œuvre, poste dont le groupe a longtemps confié la responsabilité à Alan Wilder – parti former Recoil (« Recul » en français, on ne pouvait trouver plus éloquent) après la chaotique tournée qui suivit la sortie de Songs Of Faith And Devotion – et sous la casquette duquel se sont depuis succédés les producteurs électro britanniques Tim Simenon (Ultra, 1996) et Mark Bell, membre du duo LFO et metteur en sons d’Exciter.
« Le problème avec Tim et Mark, c’est qu’ils étaient tous deux de grands fans de Depeche Mode. Nous avions besoin d’un son neuf, de quelqu’un qui n’avait pas d’idées préconçues sur le groupe », lâche Andy Fletcher, parfaitement décomplexé, et Martin Gore de compléter, hilare : « Ce dont on avait besoin, c’est surtout d’un proviseur qui nous empêche de dérailler ! »
Après avoir rencontré une poignée de candidats potentiels, Depeche Mode a donc décidé de s’adjoindre les services de l’Anglais Ben Hillier, déjà croisé derrière les consoles de U2, des Mancuniens d’Elbow, et surtout de Blur (Think Tank), autre groupe malade. « Nous n’avons pas précisément choisi Ben pour ses états de services, car la plupart des gens avec lesquels il avait travaillé étaient des groupes de rock. A l’époque, nous étions d’ailleurs loin de nous douter qu’il collectionnait les claviers vintage, poursuit Martin Gore. Le plus important à nos yeux, c’était de trouver la personne avec laquelle nous étions à peu près certains de pouvoir passer plusieurs semaines enfermés en studio, en huis clos. »
Interrogé quant à ce choix, plutôt surprenant, Dave Gahan est de son côté (à plusieurs mètres de ses camarades) plus pragmatique : « S’il est vrai que notre choix s’est aussi arrêté sur Ben Hillier parce qu’il n’appartenait pas à la sphère Depeche Mode, c’est son approche du travail en studio qui nous a décidés. Ben aime faire jouer les groupes en studio, ce qui suppose l’utilisation de vraies batteries, de guitares, d’effets et de synthétiseurs – il possède lui-même des dizaines de claviers analogiques. Avec lui, nous étions certains de ne pas refaire un disque comme Exciter, dont la réalisation avait été d’une lenteur harassante. Qui plus est, c’est quelqu’un de naturellement enthousiaste, de très positif. Et sans cet enthousiasme, je ne suis pas sûr que nous nous en serions sortis. Ben, c’était le coup de pied au cul que l’on attendait. »

Aux innocents les mains pleines : en acceptant de se voir remettre les clés de la ville, Ben Hillier, le futur coproducteur de Playing The Angel, acceptait également d’en organiser la collecte et le tri des déchets. Ces monceaux de non-dit et de silences souillés par l’amertume qui, pour s’être accumulée pendant des années entre Dave Gahan et Martin Gore, auraient fini par rendre l’air du studio irrespirable.
« Lorsque, fin 2004, Martin et moi avons envisagé la possibilité d’enregistrer un nouvel album de Depeche Mode, je lui ai très clairement fait comprendre qu’il devrait partager les crédits d’écriture avec moi, soutient Dave Gahan. Nous avons donc écouté ensemble les chansons sur lesquelles je travaillais depuis la fin de la tournée de Paper Monsters, et décidé que trois d’entre elles figureraient sur le disque. Nous n’avons à l’époque pas choisi lesquelles, laissant à Ben le soin de décider, et de faire en sorte que l’album forme au final un tout homogène. »
Une fameuse idée : après cinq semaines d’enregistrement à Santa Barbara, où l’équipe – complétée par les programmateurs multicartes Rick Morris et Dave McCracken – s’est installée au début de l’année, Depeche Mode a déjà jeté les bases d’une dizaine de nouveaux morceaux. Soit dix de plus qu’à l’époque de Songs Of Faith And Devotion. « Nous travaillons de la même façon depuis des années, explique Martin Gore. Nous passons cinq semaines en studio, faisons un break pour composer de nouveaux morceaux, retournons ensuite en studio pour quatre semaines, faisons un nouveau break, etc. D’ordinaire, nous sortons des premières sessions avec trois ou quatre chansons, parfois moins. A l’époque de Songs…, elles n’avaient rien donné du tout, si ce n’est une version reggae de « Judas » ! Cette fois, le résultat est vraiment satisfaisant. »
Une première pour le groupe qui, au terme de son séjour californien, disposait de plus de matériau qu’il ne lui en fallait pour compléter un album, et garnir les faces B des singles qui en sont extraits. « Un vrai luxe », selon Dave Gahan, qui s’amuse comme un enfant de « la compétition » qui s’est installée entre lui et son vieil ami « Mart », et dont les trois compositions – le blues technoïde de « Suffer Well », « I Want It All », une douceur réminiscente de la période Exciter, et « Nothing’s Impossible » - s’inscrivent parfaitement dans la lignée de l’œuvre modienne, comme un visage se glisse sous une cagoule en latex.
« Ma position de chanteur a toujours été très inconfortable au sein de Depeche Mode, mais c’est probablement aussi pour cette raison que le groupe est ce qu’il est aujourd’hui, reconnaît-il volontiers. Longtemps, j’ai dû composer avec le besoin d’exprimer quelque chose de personnel à travers les chansons d’un autre, ce qui m’est devenu de plus en plus difficile avec le temps parce que j’avais le sentiment de manquer de soutien. Martin n’a jamais été le genre de type à distribuer des compliments. Pendant des années, je l’ai pris personnellement, mais je me trompais. Le problème, c’était moi. L’expérience Paper Monsters m’a énormément appris. Grâce à elle, j’ai notamment redécouvert le plaisir de chanter. Aujourd’hui, je réalise que je ne me suis jamais senti aussi bien dans Depeche Mode depuis quinze ans. » Depuis l’immense Violator, disque avec lequel Depeche Mode avait réussi à prouver qu’il n’était pas qu’une simple machine àremplir les stades, et auquel ce Playing The Angel vient de donner un petit frère. Le bébé est d’ailleurs toujours aussi noir, se porte plutôt bien, ressemble énormément à ses parents, et pour une fois, sourit.




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Messagepar jb » 17 Oct 2005, 21:01

StrangeDisease a écrit:T'inquiètes pas pour ça (je disais "long" pour la taille du texte) :

:respect:
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Messagepar tom » 17 Oct 2005, 21:21

merci beaucoup .
trés intéressant article et encore une fois une critique positive de Playing The Angel !
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Messagepar Painkiller » 17 Oct 2005, 21:45

Merci pour l'article de Rolling Stone.
Bien écrit et çà m'a permit d'écouter la fin de Playing The Angel en lisant un chouette truc (mis à part la partie Exciter) ;)
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Messagepar popcara » 18 Oct 2005, 10:18

Une critique positive de plus sur Playing the Angel.

http://www.froggydelight.com/article-2115-Depeche_Mode.html
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Messagepar jb » 18 Oct 2005, 11:03

Depeche Mode fait la une du journal Le Parisien du jour (+ 1 page intérieure page 29), je posterai les scans plus tard dans la journée. A vérifier si l'édition nationale de ce journal (Aujourd'hui en France) propose la même une.
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Messagepar StrangeDisease » 18 Oct 2005, 11:06

Aujourd'hui, je me livre à quelques commentaires :

Cinq mètres séparent Dave Gahan et Martin Gore. Cinq petits mètres (...) Car cinq mètres séparent toujours Dave Gahan de Martin Gore (...) ces cinq tout petits mètres (...) (à cinq mètres de ses camarades)

C'est quand même super relou d'insister autant sur ces "5 m" de distance (ils ont un compas dans la poche en permanence, en plus ?)...

Toutes bouclettes dehors, (...) Martin Lee Gore (...) est parfait dans le rôle d’Eve. (...) Pas encore grand-mère, et toujours pas moustachu

Il ressemble tant que ça à une fille ?!?... Pas très "virginal" tout de même pour le rôle d'Eve...

Un torrent qui a pris les proportions d’un fleuve

Inspiration pour "I Want It All" (I see a river - It's oceans that I want) ?

Dave (sic…) Clarke

Ca, ça dénote un certain manque de culture assez énorme (coquille de la sténographe néophyte ?)...

Depeche Mode capable de se réapproprier les idiomes d’un genre dont il a déjà réformé la grammaire

On en parle justement dans les topics sur les traductions de Playing The Angel... Comme quoi, le langage modien est vraiment un idiome à part entière (et c'est pour ça qu'on a tant de mal à traduire certaines expressions, qui sont idiomatiques de DM mais pas de la langue anglaise...)

Sans mode d’emploi et surtout sans maître d’œuvre, poste dont le groupe a longtemps confié la responsabilité à Alan Wilder

Ca fait plaisir à entendre...

(à propos de Ben Hillier) "Avec lui, nous étions certains de ne pas refaire un disque comme Exciter"

Ca aussi, je suis bien contente de voir que Dave n'est pas lui non plus enchanté du résultat d'Exciter (ça me réconforte dans mon idée)

Dave Gahan, (...) dont les trois compositions (...) s’inscrivent parfaitement dans la lignée de l’œuvre modienne

J'avais émis la même supputation dans un autre topic (comme quoi Dave avait encore en lui le vrai son DM, alors que Martin de moins en moins)

"Longtemps, j’ai dû composer avec le besoin d’exprimer quelque chose de personnel à travers les chansons d’un autre, ce qui m’est devenu de plus en plus difficile avec le temps (...)"

Tu m'étonnes ! Surtout pour s'identifier aux délires counterfeiteriens...

"Aujourd’hui, je réalise que je ne me suis jamais senti aussi bien dans Depeche Mode depuis quinze ans."

Ca, c'est vraiment une excellente nouvelle (qui laisse augurer que du bon pour l'avenir, j'espère) !!!
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Messagepar llona » 18 Oct 2005, 11:16

Source : tf1.fr

Depeche Mode revient du côté sombre

Quatre ans après "Exciter", le trio anglais publie son onzième album studio. "Playing the angel" se distingue par sa noirceur, notamment au niveau des textes, et ses sonorités électro.

Créé le 17 octobre 2005
Mis à jour le 18 octobre 2005 à 09h36

Encore une fois, et peut-être plus que par le passé malgré le parcours sinueux du groupe, le nouvel opus de Depeche Mode n'a jamais failli voir le jour. D'un côté, Dave Gahan, cantonné au chant depuis plus de vingt ans, mais fort du succès d'estime de "Paper monsters", son album solo sorti en 2003, exigeait de placer plusieurs de ses propres chansons pour poursuivre l'aventure. De l'autre, Martin Gore ne semblait pas spécialement décidé à laisser son alter ego mettre son nez dans la composition, son domaine réservé.

Bref, les "devotees" n'espéraient plus grand-chose de la part du trio originaire de Basildon -Andy Fletcher est toujours là pour jouer le médiateur entre ses deux compères. Mais chacun ayant mis de l'eau dans son vin, "Playing the angel" ("Faire l'innocent") débarque donc dans les bacs quatre ans et demi après "Exciter".

Gore influencé par son divorce

Ce onzième album de "DM" est sûrement le plus sombre. C'est en effet peu dire que le contexte dans lequel il a été élaboré -Martin Gore était alors en plein divorce- se retrouve sur les textes. Les titres des chansons sont à eux seuls tout un programme : "A pain that i'm used to" ("Une douleur à laquelle je suis habitué"), "Damaged people" ("Des gens abîmés") ou encore "The darkest star" ("L'étoile la plus sombre"). L'âme du groupe raconte ainsi les conséquences de sa séparation sur ses deux enfants dans "Precious", le premier single. Ou écrit que "douleur et souffrance frappent toujours là où cela fait mal/Sachant que l'on ne peut pas perdre ce que l'on ne possède pas". Sans surprise, ses thèmes favoris, sexe et religion, sont très présents. Mais là aussi, le pessimisme règne dans "The sinner in me" ("Le pécheur qui est en moi") et "John the revelator" ("Jean le prédicateur"), où -c'est assez rare pour le signaler- il prend une prise de position politique ferme contre les extrémistes.

Pour sa part, Dave Gahan, qui a finalement réussi à obtenir trois morceaux, n'est pas en reste. Avec "I want it all" ("Je veux tout"), qualifié d'autobiographique, il explique qu'il n'est jamais satisfait et finit par être attiré par ce qui est mauvais pour lui. Sur "Suffer Well" ("Bien souffrir"), il relate qu'il ne "fait que (se) cramponner à bien souffrir" ("I just hang on/Suffer well"). Son dernier titre "Nothing's impossible" ("Rien n'est impossible") est néanmoins la seule note d'optimisme sur les onze de "Playing the angel" (la douzième piste est un interlude instrumental sans intérêt).

Gahan toujours parfait au chant

Si le fond n'est donc pas très joyeux, la forme, sans l'être spécialement, atténue cependant cette noirceur. Produit par Ben Hillier, qui a notamment collaboré avec Blur pour "Think tank", "Playing the angel" est plus rapide que ses deux prédécesseurs. En majorité électronique et synthétique, il est toutefois assez éclectique grâce aux guitares et la batterie en arrière-fond. Et il faut noter le travail évident apporté à la recherche de sonorités inhabituelles.

On navigue ainsi entre électro-pop dont Depeche Mode s'est fait la spécialité ("A pain that I'm used to be", aux sirènes stridentes), new-wave du début des années 80 remis au goût du jour ("Lilian"), pop-rock classique ("Suffer well"), tendances industrielles ("The sinner in me"), voire notes asiatiques ("Damaged people"). Quelques morceaux plus lents ralentissent le rythme, parfois sur des ambiances oppressantes ("The darkest star") ou planantes ("I want it all"). De son côté, même s'il n'est pas très original et peu représentatif du reste, "Precious" est en revanche efficacement formaté pour les radios. Le tout est porté par un Dave Gahan, qui malgré sa quarantaine bien entamée, apporte son chant puissant comme sur "John the revelator", sorte d'électro-rock où il retrouve les accents de son album solo. Enfin, comme d'habitude, Martin Gore passe deux fois derrière le micro principal ("Macrovision" et "Damaged people"), mais loin du niveau de ses interprétations antérieures.

Au final, alors qu'on aurait pu craindre qu'il ne soit qu'un album de commande pour terminer le contrat qui liait Depeche Mode à EMI, "Playing the angel", sans atteindre la qualité d'un "Violator" (est-ce d'ailleurs possible ?), est une bonne surprise. Reste à savoir, comme à chaque fois avec un groupe tellement tourmenté, si elle ne sera pas la dernière.

Huit concerts en France

Promotion oblige, Depeche Mode entame début novembre une nouvelle tournée, baptisée "Touring the angel". Après l'Amérique du Nord, elle débarquera en Europe début 2006. Pas moins de huit prestations sont prévues dans l'Hexagone : Marseille (1er février), Toulouse (3 février), Lyon (5 février), Paris-Bercy (21-22-23 février), Amnéville (24 mars) et Douai (25 mars).
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Messagepar StrangeDisease » 18 Oct 2005, 11:21

Là, je dois bien reconnaître qu'ils m'épatent à tf1 (comme quoi, quand ils le veulent bien, ils peuvent... ) ! T'as pas le nom du journaliste qui a pondu cet article ?



Edited By StrangeDisease on 1129627307
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Messagepar llona » 18 Oct 2005, 11:24

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Messagepar jb » 18 Oct 2005, 11:31

StrangeDisease a écrit:Là, je dois bien reconnaître qu'ils m'épatent à tf1 (comme quoi, quand ils le veulent bien, ils peuvent... ) ! T'as pas le nom du journaliste qui a pondu cet article ?

Il y a même son adresse e-mail sur le site, j'avais donné le lien hier dans ce même fil de discussion.
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Messagepar jb » 18 Oct 2005, 11:38

Comme convenu, voici les scans (pas de couleur, noir & blanc uniquement désolé) du Parisien du jour :

La Une "Le Grand Retour de Depeche Mode
L'article "La France nous réussit"
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Messagepar StrangeDisease » 18 Oct 2005, 11:57


Pardon jb, il y a tellement de trucs à lire en tous sens en ce moment que je l'avais pas vu... enfin, je pense plutôt que le nom 'tf1' n'avait pas dû me donner envie de prendre la peine d'aller voir (mea culpa)...
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Messagepar popcara » 18 Oct 2005, 13:07

C'est maintenant au tour du Figaro Magazine de faire des eloges sur DM.

http://www.lefigaro.fr/magazine/20051018.FIG0262.html
Depeche Mode Pop. «Playing the Angel», Labels (sortie le 17 octobre). A Bercy les 21 et 22 février.

Pascal Grandmaison
[18 octobre 2005]

Véritable porte-drapeau du son des années 80 et de la musique synthétique, Depeche Mode a traversé vingt-cinq ans
de carrière en sachant toujours réinventer la même veine sans la répéter. 50 millions de disques se sont échangés dans le monde, dont quelques tubes imparables, jetant les fondations de la musique électronique. Ainsi la superbe reprise de Personal Jesus par le légendaire chanteur country Johnny Cash ou le lifting imposé par les rockeurs
de Linkin Park au fabuleux Enjoy the Silence ont-ils prouvé
l’universalité de l’oeuvre du groupe. Rendons également
hommage à son charismatique chanteur, Dave Gahan, dont la
voix solennelle donne toute sa mesure au mélange de rythmes
industriels et de chansons à caractère mystique que le groupe affectionne. Playing the Angel regroupe douze titres fidèles évoquant des histoires de souffrance et de résurrection reposant sur une pop imprégnée de synthétiseurs eighties mais jouissant des acquis de la
musique électro des années 2000. La new wave sombre de A Pain That I’m Used to, avec son refrain entraînant, et le
mélange électro-blues, presque gospel, de John the Revelator
convaincront les plus sceptiques. Nul autre groupe ne fait du Depeche Mode comme Depeche Mode. Avec une fraîcheur
étonnante malgré les années.
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