par isaleelee » 02 Mar 2008, 17:25
A mon tour d'ajouter une pierre.
Les Queens of the Stone Age, Den Atelier (Luxembourg) - 1er mars 2008
Je donne au moins deux qualités à Luxembourg : celle d'avoir poussé Brian Molko à apprendre à jouer de la guitare et celle d'avoir une salle comme Den Atelier. Parce que plus habituée aux grandes et moyennes structures, le côté intimiste apporté par ce genre de petit endroit est une façon radicalement différente d'approcher l'artiste, et un vrai plaisir. Nous étions peut-être 500, moyenne d'âge assez jeune mais quelques rides par ci par là quand même. Sympathique et efficace accueil, pas de fouille, pour les assoiffés : des kilomètres de bar, et toute petite salle, donc, avec une coursive en hauteur, voilà pour la vue d’ensemble.
Puisque c’est le jour où j’avais décidé d’avoir mal au crâne, j’ai renoncé à la fosse et opté pour la coursive et surplomber la scène. Vue proche et plongeante comme on rêve d’avoir n’importe où ailleurs.
Je passe sur la première partie, je ne connais pas le nom des trois agités qui ne me laisseront pas un souvenir impérissable malgré leurs efforts.
Josh et sa clique actuelle arrivent par la petite allée juste en dessous d’où je me trouve. Le grand américain porte une chemine à carreaux, j’aurais été déçue (les filles, faut toujours que ça parle chiffons).
Les fans de la première heure sont aux anges, quatre morceaux s’enchaînent, tous extraits du premier album. Je m’embrouille un peu car j’ai pris le train QOTSA en 2002 avec Songs for the Deaf et Ô sacrilège, je ne connais pas leur première œuvre. Mais arrive 3’s & 7’s et c’est une véritable déflagration, jamais les murs ne tiendront debout ! Béni soit mon mal de tête qui m’a fait être lâche pour me réfugier dans les hauteurs, car dans la fosse, c’est plutôt le mal de mer qui menace. J’ai à peine le temps de m’en remettre, deux chansons plus tard débarque Misfit Love, l’apoplexie n’est pas loin et ce mec SAIT jouer de la guitare, ce n’est pas dix doigts qu’il a, mais vingt. Je ne vous décrirai pas la façon de se mouvoir qu’a le géant américain mais ses jambes me font penser à deux élastiques pas d’accord entre eux.
In the fade injecte un petit moment de « calme » : avec QOTSA, le calme prend une dimension particulière, puisque c’est juste pour mieux vous assommer dans la foulée : Little Sister, Someone's in the wolf, Song for the deaf (ceux qui n’étaient pas sourds avant le sont devenus après, c’est évident) et Sick Sick Sick a fait sauter les bouchons d’oreilles les plus récalcitrants, façon champagne. Je n’en porte pas et après le concert d’hier je pense que mes tympans sont parmi les plus vaillants même si tout peut encore arriver.
Jusque là, nous n’en étions qu’aux banderilles alors le rappel sert de mise à mort : Monsters in the parasol (my sister is an alien, oh well), Turning on the screw, song for the dead. Les oreilles et la queue, olé !
Inutile de préciser que je suis sortie de là sonnée (@ dave1er : pas de bourdonnements mais beaucoup d’étoiles) mais j'adorais déjà ce groupe avant et ces vingt chansons ont enfoncé le clou. Quant à mon cheptel de coups de cœur, il est complet désormais : j’avais déjà le moyen blond à bouclettes, le petit brun énervé aux yeux bleus ayant un jour vécu à Luxembourg, à présent j’ai le grand roux aux jambes élastiques et je suis comblée.
Peu d’intervention parlée, mais je ne comprends jamais rien de toute façon quand ces gars parlent dans leur micro… Incapable de vous dire combien de temps a duré ce show, je n'ai pas eu de frustration comme pour Morrissey à l'Olympia en 2006 où c'était à peine commencé que déjà fini mais les décibels ne sont pas les mêmes non plus et je ne sais pas si l'organisme est programmé pour s'en prendre sur une plus longue durée... Mais si, finalement, j'aurais signé pour un bon millier de chansons en plus.
Merchandising : plusieurs t-shirts dont certains vraiment beaux et sobres (j'ai craqué deux fois), des stickers, des badges, une petite affiche spéciale cette date (y avait-il pareil pour Paris et ailleurs ?), bref, de quoi se défaire de quelques euros supplémentaires.
Demain, les billets pour le Zénith de Strasbourg sont mis en vente. J’hésite, puisqu’il est clair que je ne retrouverai pas l’ambiance d’hier, vu la différence de salles. Sur un forum dédié au groupe, parmi ceux qui les suivent certains ont noté hier 10/10 (et 5/10 pour Paris) : comment s’attendre à mieux ?
Set list (piquée sur ledit forum)
Regular John
Avon
You would know
Mexicola
3’s & 7’s
Era Vulgaris
I never came
Misfit love
In my head
Burn the witch
The blood is love
Hangin tree
In the fade
Little sister
Someone’s in the wolf
Song for the deaf
Sick, sick, sick
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Monster in the parasol
Turning on the screw
Song for the dead
Anecdote "jusqu'où faut il aller pour se sentir dépaysé" (même si le Luxembourg, ce n'est pas non plus Tombouctou) : j'ai quand même trouvé le moyen de choisir un hôtel dont le réceptionniste est originaire de Colmar, ville où j'habite...
Et question : pourquoi les gens arborant fièrement leur petit bracelet "guest" sont toujours ceux donnant l'impression de s'enquiquiner tout au long des concerts ?
Ps : je suis absolument contre la corrida…
EDIT #1 : deux des nombreuses choses qui m'épatent chez eux, c'est l'aisance avec laquelle ils passent d'un tempo à un autre dans un même morceau, et le côté "on ne sait jamais quand c'est fini" ; la chanson s'arrête, semble bien terminée, Josh vous parle du temps qu'il fait et pan, la chanson reprend et généralement, dans une énergie qui rappelle la Bretagne par gros temps !
EDIT #2 : durée = 1h40 (ça passe vite quand on s'amuse) et nous étions 700, aux dernières nouvelles
Edited By isaleelee on 1204493854