Vivre Avec Depeche Mode a écrit:UNE HEURE DE BRUNCH A COTE DE L'EQUIPE AUJOURD'HUI AU GEORGES V
Petit témoignage de ma première ( et peut-être dernière ) rencontre physique avec le groupe. Ceux à qui cela est arrivé déjà plusieurs fois passeront ce paragraphe. Mais il faut noter que les circonstances chez moi sont assez spéciales. Une fois passé la nuit à l'hôtel du Louvre, après donc le puissant concert d'hier, je propose à ma compagne de prendre un brunch au bar du Georges V, histoire d'être aux premières loges si jamais ils s'y trouvaient encore. Elle accepte et nous redécouvrons le lieu dans lequel nous avions déjà passé par curiosité. Nous nous faisons embusqués jusqu'à une table de déjeuner du bar. Nous sommes situés à l'angle, près de la fenêtre et c'est ma compagne qui, de la où elle se trouve, peut voir le grand couloir qui joint les deux bars, le restaurant et un accès aux chambres.
Devant les prix prohibitifs de la carte nous optons pour un plat à partager : « tout est possible » nous répond le gentil serveur. Curieusement, un jeune couple à la tenue tout aussi inadaptée que la nôtre fait la même chose et regarde tout sauf les yeux de l'autre ou la table.
« Tout est possible... »...donc Nothing's Impossible ?
Au moment de déguster ma moitié de hamburger gastronomique ( fameux d'ailleurs, franchement ) le gentil serveur revient nous voir pour voir si « tout se passe bien ».
Je lui réponds l'air intéressé et sur le ton de la confidence : « monsieur, vous savez, si nous sommes là, ce n'est pas en toute innocence. On se demandait si le groupe était encore dans l'hôtel ou non... »
L'homme rougit : « ah monsieur, je suis désolé, mais la direction m'interdit de vous fournir l'information »
_ « vous mourrez pourtant d'envie de nous le dire mais vous ne pouvez pas... »
_ « C'est cela »
_ « Ce n'est pas grave »
_ « Merci de me comprendre. »
Nous continuons le brunch et parlons de diverses choses mais n'y croyons. Alors Natacha me glisse discrètement : « Fletch ».
Andrew s'installe à deux tables de nous, je ne cesse de me retourner mais il ne percute pas et consulte sa tablette. Il est accompagné de l'un des techniciens ingénieurs.
Un quart d'heure plus tard descend Christian, très cool. Il s'installe.
Dans le même rythme d'autres arrivent. C'est comme s'il y avait un ordre. Une femme vient et me rappelle Nichelle, la femme qui avait écrit le journal de l'Exciter Tour.
Les discussions sont riches, animées, bon enfant. Belle entente, bon climat.
Une demi heure plus tard, un petit homme en doudoune s'installe dans les fauteuils confortables, à côté de son pote. Peter est arrivé entre temps. Ce ne sont que des grosses voix mais tout se déroule sur un ton léger et en même temps de bienséance. Seule la compagne de Martin, excessivement maquillée, semble absente. Elle ne semble pas connectée aux conversations. Rien à propos de la tournée. Plutôt l'occasion de parler de tout autre chose, de la famille ( Fletch : « my brother who's years old » ) et de personnalités artistiques qu'ils admirent. Mais avant tout un moment de convivialité recherché avant d'être enfournés dans les vans.
Ils sont soudain si proches.
Nous nous refusons de les photographier, et ce malgré le texto empressant de JoymDM.
Après avoir enchaîné les cafés, nous décidons de partir avant eux mais finalement nous nous levons en même temps. Martin et les autres se lèvent au moment où nous réglons au bar. Nos regards se croisent et nous échangeons un sourire. Je suis dans un moment où le banal et l'extraordinaire frappent en même temps en moi, je ne sais comment vous dire.
Qu'est ce qui m'arrive, qu'est ce que...Entre la sortie du bar et le couloir voici qu'arrive Dave, dans son sublime manteau fin qui cache ce corps si fin. Le visage est absolument frais. L'instant, lui, est fugace.
Kessler lui fait signe de rejoindre les autres mais Dave refuse et préfère s'engouffrer dans le hall. A portée de main comme les doigts de mon clavier, sauf qu'il m'est aussitôt confisqué...
Dehors quelques fans dans le froid se repassent les photos qu'ils ont prises au moment du sas. N'ayant pas vu que nous sortions de l'hôtel, ils nous prennent pour des fans en retard et nous regardent avec indulgence. Nous la leur revoyons en précisant que nous avons déjeuné une petite heure à côté d'eux...
Je trouve ton texte joli et ton attitude pleine de respect pour eux. Ce n'est pas si courant.